
Assurer son prêt, qu’est-ce que ça signifie, en réalité ? Contre quoi faut-il couvrir l’emprunt bancaire que l’on contracte, au juste ? Du concret, ça vous dit ? Car payer une assurance emprunteur c’est bien, mais savoir exactement pourquoi on règle chaque mois une cotisation c’est encore mieux non ? Une petite piqûre de rappel ne mange pas de pain 😉. Faisons le tour des risques et des événements contre la survenance desquels l’assurance de prêt prémunit ses assurés. Que couvre l’assurance emprunteur ? Vous comprendrez à la fin de cet article, que souscrire à une assurance pour couvrir son emprunt n’est pas une formalité lambda. Il s’agit d’une protection essentielle à la préservation de votre vie qui mérite votre plus grande attention.
L’assurance de prêt : introduction
Définition simple de l’assurance emprunteur
Contracter et obtenir un emprunt bancaire repose sur un équilibre financier précis, précautionneusement examiné par le banquier. Il correspond en fait, à la proportion idéale rentrée d’argent / charges et dettes.
Or, nombreuses sont les causes pouvant engendrer une diminution de la rémunération du foyer :
- le décès d’un co-emprunteur ;
- un arrêt de travail total suite à un fracture osseuse ;
- une maladie nécessitant de réduire son activité, partiellement ou totalement.
Et c’est toute l’harmonie que vous vous êtes efforcé de créer qui se voit fragilisée. C’est ici que l’assurance de prêt intervient. Son objectif est d’honorer les échéances du crédit, à votre place, lorsque vous n’êtes plus en capacité financière de le faire.
L’assurance emprunteur est-elle obligatoire ?
👉 Souscrire une assurance emprunteur n’est légalement pas obligatoire !
👉 Néanmoins, les institutions bancaires sont ok pour prêter la somme d’argent sollicitée, à condition d’être certaines de percevoir les remboursements. C’est pour cette raison qu’elles :
- examinent attentivement les profils des emprunteurs ;
- exigent la souscription d’une assurance de prêt, pour pallier une défaillance dans le paiement du crédit, en cas de survenance d’un aléa occasionnant une réduction des ressources financières.
Quand souscrire une assurance de prêt ?
Les garanties du contrat d’assurance de prêt doivent être effectives au jour de la signature finale du crédit. Sachez que les banques proposent systématiquement leur propre assurance emprunteur, que l’on appelle « assurance de groupe ».
Mais, vous êtes légalement autorisé à adhérer à l’assurance de prêt de votre choix, auprès de l’organisme d’assurance que vous souhaitez. C’est ce que l’on nomme, l’assurance en délégation. Nous vous conseillons de mener cette étude comparative et concurrentielle le plus tôt possible.
🦊 Changer son assurance de prêt, est-ce possible ?
Oui, depuis 2022, grâce à la loi Lemoine, vous pouvez changer d’assurance de prêt immobilier, à tout moment et gratuitement. Et fort heureusement, car, on le sait, dans le tumulte administratif de son projet, il peut être tentant et très facilitant d’adhérer à l’assurance de groupe de la banque. Cette disposition légale est, donc, un excellent garde-fou qui vous offre la possibilité de :
- bénéficier de meilleures garanties ;
- réduire le tarif de l’assurance emprunteur (et donc du coût total de votre emprunt) ;
- adapter votre contrat selon les évolutions de votre vie personnelle et/ou professionnelle.
Si souscrire une assurance de prêt, n’est pas une simple formalité, car elle conditionne le succès de votre ambition en promettant un soutien financier déterminant dans un moment de vie fragile, procéder à son changement en est une ! Eh oui, c’est simple comme bonjour de changer d’assurance de prêt immo, puisque Wily s’occupe de tout. 0 charge mentale à la clé. Voulez changer d’assurance de prêt ? N’hésitez plus !
Quels sont les risques couverts par l’assurance emprunteur ?
💡 Préambule : Qu’est-ce qu’un risque en matière d’assurance ?
Nous parlons souvent de « risque » en matière d’assurance, au sens large. Mais, de quoi s’agit-il en fait ?
👉 Le risque, en assurance, c’est tout simplement la possibilité qu’un événement se réalise (il peut survenir, mais on ne sait pas quand) et engendre des conséquences financières pour l’assuré. Les garanties d’assurances protègent les assurés contre ces imprévus.
Le décès, la garantie phare de l’assurance de prêt
La garantie décès est systématiquement présente dans les contrats d’assurance emprunteur. Elle est d’une protection précieuse pour les proches de l’assuré défunt. En effet, elle intervient :
- lorsque le décès de l’un des souscripteurs survient avant l’âge limite prévu contractuellement ;
- en remboursant le capital restant dû auprès de l’établissement prêteur, et selon le montant assuré (quotité), en lieu et place de l’assuré.
Le risque de perdre totalement et de façon irréversible son autonomie : la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA)
Qu’est-ce que la PTIA ?
Nous parlons de Perte Totale et Irréversible d’Autonomie lorsque, suite à une pathologie ou un accident, l’assuré :
- n’est plus en mesure d’accomplir seul les gestes de la vie quotidienne, tels que se laver, se vêtir, se nourrir…
- ne peut définitivement plus exercer une quelconque activité rémunérée.
Bon à savoir :
👉 la PTIA est le plus haut niveau d’invalidité (100 %) ;
👉 la définition de la PTIA, en matière d’assurance emprunteur, peut différer de celle donnée par la Sécurité Sociale.
👉 le médecin conseil évalue et constate l’invalidité, dès lors que l’état de la personne est consolidé.
La garantie PTIA
La garantie PTIA est fondamentale et obligatoirement intégrée dans les polices d’assurance emprunteur. Quand un assuré est confronté à cette perte d’autonomie extrême, l’assurance de prêt prend le relais auprès de la banque, en indemnisant le capital restant dû, dans la limite de la quotité assurée.
‼️ Attention : certains contrats d’assurances emprunteurs excluent l’application de la garantie Perte Totale et Irréversible d’Autonomie, lorsqu’elle a été causée dans l’exercice d’un métier ou d’une activité considérée à risque. La lecture et la prise de connaissance des exclusions est indispensable pour optimiser le niveau de protection de son assurance emprunteur.
Les différentes formes d’invalidité : se prémunir de la survenance de ce risque
Qu’est-ce que l’invalidité ?
Selon la Sécurité Sociale, une personne est dite « invalide », quand, après un accident ou une maladie survenu(e) dans un contexte non professionnel, sa capacité de travail ou de gain est réduite d'au moins 2/3 (66 %). Cette dernière classifie l’invalidité en trois catégories, selon que les personnes sont capables ou non d’exercer une activité professionnelle rémunérée et en tenant compte de la nécessité ou non d’être assisté pour réaliser les actes classiques de la vie courante.
Bon à savoir : la Sécurité Sociale s’appuie sur un barème, unique et national pour définir le taux d'invalidité. Ce n’est pas le cas pour les assureurs. Ils sont libres de fixer leurs propres critères pour évaluer une invalidité.
L’Invalidité Permanente Totale de travail - IPT
L’invalidité Permanente Totale de travail désigne une incapacité physique et/ou mentale supérieure à 66 %, occasionnée par un accident ou une maladie, rendant définitivement impossible l’exercice d’une activité professionnelle.
Si toutes les conditions sont réunies, la garantie Invalidité Permanente Totale de Travail remboursera, pour le compte de l’assuré, les échéances de prêt, ou comme Wily 🥳, le capital restant dû fonction de la quotité assurée !
L’Invalidité Permanente Partielle de travail - IPP
La garantie Invalidité Permanente Partielle concerne les invalidités situées entre 33 et 66 %. Pour ces assurés, l’exercice d’une activité professionnelle rémunérée reste possible, à temps partiel.
L’indemnisation différera selon les compagnies, à savoir une prise en charge partielle des échéances du crédit, selon la quotité assurée.
L'invalidité Professionnelle - IP
La garantie Invalidité Professionnelle vise tout particulièrement les personnes investies dans le corps médical, paramédical ou encore vétérinaire. En cas d’impossibilité d’exercice du métier après la survenance d’une maladie ou d’un accident, elle indemnise le capital restant dû auprès de l’organisme prêteur, en tenant compte de la quotité assurée.
Ne plus être capable (du tout) de travailler ponctuellement : l’Incapacité Temporaire Totale de Travail (ITT)
L’incapacité Temporaire Totale de travail (ITT) est une garantie à part de l’assurance emprunteur. Elle se distingue des invalidités précédemment évoquées, en ce qu’elle n’est ni définitive, ni irrévocable. Il s‘agit d’une situation ponctuelle au cours de laquelle l’assuré emprunteur n’est plus apte à exercer la profession réalisée au moment du sinistre.
Ainsi, la garantie Incapacité Temporaire Totale assume, de façon momentanée, et après l’expiration du délai de franchise prévu contractuellement, le règlement des échéances de l’emprunt en faveur de l’établissement prêteur.
La perte de son emploi : un risque réel, mais une garantie optionnelle
L’équilibre financier d’une famille repose, en autres, sur des rentrées d’argent stables. Mais, qu’en est-il lorsqu’un membre du couple vient à perdre son travail, et ce de façon involontaire ?
C’est bel et bien pour pallier cette épée de Damoclès que la garantie perte d’emploi a été conçue. Elle n’est pas obligatoire, il s’agit d’une garantie optionnelle. Aussi, chaque compagnie prévoit librement les conditions requises de sa mise en jeu.
Toutefois, de façon générale, la garantie perte d’emploi est destinée à différer ou à soutenir, tout ou partie du remboursement de l’emprunt :
- des salariés, en poste depuis un certain temps dont la période d’essai est terminée ;
- en cas de licenciement (si ce n’est pas pour faute grave) ;
- sous réserve d’inscription à France Travail et de perception d’une allocation chômage ;
- pendant une période contractuellement prévue ;
- après la période de franchise.
👀 Pour plus de détails, rendez-vous sur cet article, qui évoque davantage le fonctionnement et les modalités de la garantie perte d’emploi.
Le fin mot de l’histoire de l’assurance de prêt
L’assurance de prêt est votre alliée pour affronter les aléas. Une vie peut, hélas, basculer en un instant. Une mauvaise chute ou encore une santé qui vous joue un mauvais tour, et c’est une situation professionnelle à l’arrêt. Mais, comment faire face à toutes les charges, et tout particulièrement aux crédits contractés, lorsque l’argent ne rentre plus ?
Loin de nous l’envie de nous montrer alarmistes, ni même de vous faire peur. Notre profond désir est de vous faire prendre conscience de plusieurs choses :
- Assurer ses crédits n’est pas une dépense inutile : elle est indispensable, non seulement parce qu’elle prendra le relais dans le remboursement de vos emprunts si vous ne pouvez plus les assumer. Mais aussi parce qu’elle contribuera à sauvegarder la condition dans laquelle vous viviez avant votre accident ou votre maladie.
- Bien choisir son assurance emprunteur est fondamental et fera toute la différence. Sélectionner avec attention son assurance de prêt consiste à vérifier les exclusions, checkers les conditions et la portée des garanties et veiller à payer le juste prix.
L’assurance de prêt en délégation vous offre justement ce précieux soutien moral et financier.
👀 À lire sur la thématique de l’assurance de prêt :
Publié par Mélanie Verbist, spécialiste de l’assurance emprunteur | 01/12/2025